La France coloniale

Que reste-t'il de la France coloniale ?

La Françafrique est une veille histoire ? Pas sûr...

ZONE ROUGE, de Claude Garnier et Gérard Tüscher documente un aspect inconnu de l'action contemporaine de la France au Niger. Pour la première fois disponible en VOD à la location et dans l'abonnement.

Résumé : Un jour, le Niger a été classé zone rouge par le Ministère français des Affaires Étrangères. Décision arbitraire et unilatérale. Lorsque plus tard, un putsch secoue le pays et remet en cause la place de la France, l'événement surprend le monde. Était-il si imprévisible ?

Ce film ouvre une sélection de films que nous mettrons peu à peu à jour.

Cette sélection éclaire différents aspects de notre histoire coloniale, dont on constate, tous les jours, qu'elle n'est pas du tout digérée et quelle marque la vie politique et sociale en France. Des films pour la plupart visibles nulle part ailleurs, à commencer par notre cher René Vautier, dont nous avons édité les films depuis des années aux Mutins de Pangée avec sa fille Moïra Chappedelaine-Vautier de Ciao Films.

RENÉ VAUTIER, À L'AVANT-GARDE DU CINÉMA ANTICOLONIAL

Cette semaine, la droite extrême s'est unie largement pour rejeter l'accord franco-algérien de 1968 qui organise les conditions de circulation, de séjour et d’emploi des ressortissants algériens en France, selon un régime spécifique qui leur accorde des droits plus favorables que le droit commun pour les autres étrangers.

Pour comprendre d’où vient cette longue frustration de la droite qui se revendique de Charles de Gaulle, mais qui s’est rapprochée des positions de Jean-Marie Le Pen, rien de plus utile que de se plonger dans les films rares et précieux de René Vautier :

Algérie en Flammes et Peuple en marche sont les deux films réalisés du côté des combattants indépendantistes algériens , des images tournées dans les maquis de l’ALN, à la fin de l’année 1956 et en 1957 et qui constituent aujourd’hui des archives uniques, longtemps censurées en France. Dans Guerre aux images en Algérie, René Vautier revient sur les images avec une réflexion qui doit être la nôtre aujourd’hui pour comprendre le monde. Déjà le sang de mai ensemençait novembre raconte l’histoire de la colonisation de l’Algérie, « la première guerre d’Algérie », pour faire référence au livre référence de l’historien Alain Ruscio (Éditions La Découverte). Avoir 20 ans dans les Aurès est le film de fiction le plus marquant de René Vautier et se voit aujourd’hui comme un film universel sur la logique de guerre et la manipulation de ceux qui sont envoyés pour la faire.

René Vautier avait commencé son œuvre de cinéaste à 20 ans par un film qui, souvent, est identifié comme le premier film anticolonial français, un pamphlet qui circule désormais partout sur le continent africain et ailleurs : Afrique 50.

Plus tard, René Vautier reviendra sur la torture en Algérie à travers un cas qui a marqué l’histoire politique française et qui semble parfois oublié aujourd’hui, dans un document qui en dit long sur le malaise français et un héritage qui n'est pas assumé : À propos de l’autre détail…

De sable est de sang, de Michel Lethomas avec René Vautier, poursuit le chemin tracé par le cinéaste breton, qui recoupe toutes les questions évoquées ici.

voir aussi les deux coffrets livre-DVD :

1-René Vautier anticolonialiste

2-René Vautier, rouge Bretagne.