Synopsis
Entre 1993 et 1998, Pierre Carles a réalisé une dizaine de courts-métrages documentaires pour l’émission franco-belge « Strip-tease ». Il a filmé des hommes et des femmes dans leur "intimité au travail" : un député du Languedoc, le chauffeur d’une personnalité nationale, des employés d’une société de livraison de pizza, un patron de PME porno, un duo de publicitaires, un rentier, un journaliste politique, une chanteuse et son impresario, des magistrats, un fabricant de poupées en latex...
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Les épisodes
Serrou, c'est Blanc
13 minutes - France - 1993
Dans les années 90, Jacques Blanc faisait la pluie et le beau temps en Lozère et dans le reste du Languedoc-Roussilon. Portrait d’un drogué de la politique.
Chirac, ma femme et moi
14 minutes - France - 1994
Le réalisateur piste le chauffeur de Chirac. Jovial, impulsif, physiquement proche de son patron. D'aucuns font un saisissant raccourci : le portrait de Jean-Claude Laumont, c'est celui de Chirac. Madame Laumont confirme, un rien défaite : « c'est vraiment un couple. Moi, je suis l'intruse ».
Pizza americana
15 minutes - France - 1994
Le réalisateur Pierre Carles nous propose de découvrir l'envers du décor des chaînes de fast food. Ce documentaire prend place dans les locaux de Domino's Pizza. De jeunes recrues sont formées pour intégrer la "grande famille" Domino. Pizza Americana figure dans le documentaire Attention, danger, travail, de Pierre Carles.
Gérard s"offre à toi
13 minutes - France - 1994
Gérard s’offre à toi est le seul film de commande réalisé par Pierre Carles pour l’émission « Strip-Tease ». Le tournage a eu lieu en octobre 1994 dans les locaux de Défi, une PME de la banlieue de Perpignan. Le patron de l’entreprise s’est retrouvé derrière les barreaux peu de temps après le passage de l’équipe.
En voyant la dernière scène du film, on pouvait imaginer ce qui allait se passer...
Saint-Jacques sort de sa coquille
13 minutes - France - 1995
Mange-t-on assez de coquilles Saint-Jacques en dehors des périodes de fêtes ? Pas assez. Une campagne de publicité est lancée pour remédier à ce grave problème de sous-consommation...
Pas de calmants pour Jeanne
13 minutes - France - 1996
Dans le livre, Le mystère de la chambre de Jeanne Calment, (Fayard, 2013), le journaliste Jean-Claude Lamy affirme que la diffusion du court-métrage de Pierre Carles « Pas de calmants pour Jeanne » est à l’origine du décès prématuré de la doyenne de l’humanité. Vrai ou faux ?
En février 1996, lors de l’anniversaire des 121 ans de Jeanne Calment, les médias du monde entier ont investi, comme chaque année, la maison de retraite d’Arles où résidait la personne la plus vieille du monde.
Pierre Carles est venu filmer le cirque médiatique. La personnalité de la surveillante en chef a toutefois pris le dessus lors du tournage. Celle-ci, dotée d’un fort caractère, à la fois excédée par ce barnum mais en même temps flattée de se retrouver en position d’interlocuteur obligée des journalistes, essayait de faire ce qu’elle pouvait pour gérer les nombreuses demandes d’interviews. Le docteur Lèbre, le médecin de Jeanne Calment, qui s’était occupé des médias les années précédentes, essayait, lui, de savonner la planche de la surveillante en chef. Après la diffusion de « Pas de calmants pour Jeanne » sur France 3 le 15 septembre 1996, le directeur du centre hospitalier a piqué une colère et interdit l’accès de Jeanne Calment aux journalistes. Cette mise à l’isolement aurait accéléré son dépérissement et entraîné sa mort le 4 août 1997, à en croire Jean-Claude Lamy. Sans cela, elle aurait peut-être pu aller jusqu’à 123 ans.
Le désarroi esthétique
14 minutes - France - 1996
Au printemps 1996, Carles prend contact avec le publicitaire Daniel Robert qui a fait fortune en revendant les parts de son entreprise Robert & Partners. Il le filme une première fois pour l’émission « Brut » (ARTE).
Quelques semaines plus tard, Carles tourne « Le désarroi esthétique » pour l’émission franco-belge « Strip tease » (France 3). Daniel Robert en est le personnage principal.
Une balle dans le pied
16 minutes - France - 1997
En 1997, Pierre Carles a filmé le cirque électoral français, juché sur les épaules d’un journaliste politique français passé par l’ENA et connaissant très bien tout ce petit monde. Vingt ans après, qu’est-ce qui a changé ? Les éditorialistes politiques se montrent toujours aussi complaisants avec les membres de l’ancien régime (cf « Hollande, DSK, etc ») ; Bayrou, Juppé et Sarkozy sont toujours là… « Une balle dans le pied » est ici présenté dans sa version longue (remontée en 2015 par P. Carles), inédite sur le petit écran.
Hasta siempre
14 minutes, France, 1997
Le système marchand capitaliste est prêt à tout pour générer des profits, comme demander à une jeune chanteuse issue de la bourgeoisie argentine de célébrer le révolutionnaire communiste Ernesto Che guevara…
M. Max et les poupées
14 minutes, France, 1997 (inédit)
Monsieur Max est un fabriquant de poupées et d’accessoires en latex fabriqués avec un grand soin, un pan de l’artisanat français peu connu.
Tourné en 1997, ce court-métrage a été proposé à « Strip-tease » mais n’a finalement pas été diffusé par l’émission belge-française. Pierre Carles a collaboré une dernière fois à « Strip-tease » cette même année. Il a démarré le tournage de « Parodie de justice » à l’ENM (Ecole Nationale de la Magistrature), à Bordeaux, avant qu’il ne soit interrompu par décision de la direction de l’école. Aussi, c’est un travail incomplet, dont n’était pas satisfait l’auteur-réalisateur, qui est passée sur France 3 le 17 janvier 1998.
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