Synopsis
Dans la Tunisie coloniale des années 1950, Terre tunisienne dénonce la spoliation des terres, la misère paysanne et ouvrière, ainsi que l’exploitation des richesses du pays par le pouvoir colonial. À travers images de la vie quotidienne et témoignages, le film met en lumière les injustices sociales et l’éveil des luttes populaires pour l’indépendance.
Réquisitoire contre le colonialisme français en Tunisie, Terre tunisienne a été réalisé avec peu de moyens par un groupe de jeunes communistes, Jean-Jacques Sirkis, Raymond Vogel, Jean Beckouche et Serge Mallet.
Le film expose la dramatique situation sociale, sanitaire et scolaire du pays : conditions de logement désastreuses, travail des enfants, rachitisme et tuberculose, et dénonce le pillage économique du pays et l'exploitation de sa main-d'œuvre par la France. La quatrième et dernière partie de Terre Tunisienne évoque le développement des luttes sociales, syndicales et anticoloniales depuis 1936, malgré la répression. Le film s'achève par les vues d'une manifestation à Tunis où percent nettement, sous les slogans anti-impérialistes et pacifistes, des revendications indépendantistes.
Avec Afrique 50 (auquel Raymond Vogel a d'ailleurs participé), Terre tunisienne est l'un des tout premiers films anticoloniaux français. Réalisé en pleine guerre d’Indochine, le film prend un parti très engagé en plaidant pour l’indépendance de la Tunisie, alors sous protectorat français.
Ce film est accompagné d'une présentation vidéo par Pauline Gallinari
Lire la suite