Synopsis
Quatre musiciens arrivent de la ville pour se reposer dans un village perdu. Ils logent dans une famille où cohabitent trois générations. La jeune fille de la maison tombe amoureuse de l'un d'eux.
Avec Rezo Tcharkhalachvili, Lia Tokhadze-Djougueli, Marina Kartsivadze, Nana Iosseliani.
Mais discrétion ne veut pas dire disparition, et le réalisateur épingle avec rancœur le système des Kolkhozes et met à bas les consignes arbitraires (il est interdit de faucher les blés alors que les paysans en ont besoin), ou encore dévoile les passe-droits des puissants et la servilité des petits chefs (un gardien du Kolkhoze s’en prend à un simple villageois pour une peccadille, et autorise un nanti à pêcher à la dynamite…). Le film est de nouveau interdit par les autorités. Peut-être pas pour ces petites critiques disséminées dans le film, mais plutôt par son refus répété de réaliser des œuvres galvanisantes. Il faut attendre 1982 pour que le film soit montré aux spectateurs soviétiques et au Festival de Berlin d’où il repart avec le Prix de la Critique Internationale." DVD Classik
Le cinéaste Otar Iosseliani, chantre des plaisirs simples, est mort (Le MONDE)
Ce Géorgien inclassable et discrètement subversif, qui avait fui la censure de l’URSS pour la France, a signé des films peuplés de personnages prenant la tangente, héritiers du cinéma muet et de Jacques Tati. Il est mort à 89 ans, le 17 décembre.
Nombre d’artistes se cassent les dents à vouloir saisir l’ineffable légèreté de la vie. Otar Iosseliani, lui, semblait entretenir avec elle un commerce privilégié, avoir conclu un pacte secret. Unique, inclassable, le cinéaste est mort dimanche 17 décembre à Tbilissi, à l’âge de 89 ans.
Naturalisé français, il était originaire de Géorgie, cette petite République du Caucase de 4 millions d’âmes, longtemps restée sous le joug de Moscou, mais où les faveurs du climat et des sols ont façonné des mœurs plus méridionales que soviétiques, une « dolce vita » chiche et fataliste tournée vers les plaisirs commensaux. Iosseliani en fut le dépositaire, même une fois exilé en France pour échapper à la censure, et partout où se posait sa caméra (Paris, la campagne, le Pays basque dans Euskadi, mais aussi Venise dans Lundi matin et jusqu’au Sénégal pour Et la lumière fut), ressurgissait comme un petit morceau de Géorgie excentrique, pays de chants et d’augustes tablées.
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