Synopsis
De la révolution industrielle à aujourd’hui, un décryptage minutieux de la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l’anthropocène (ou l’ère de l’Homme) et de la détérioration continue de la planète.
Exploitation des énergies fossiles, révolution industrielle, taylorisme, agriculture intensive... depuis deux siècles, le progrès et la croissance ont durablement altéré l’état de la planète. Retour sur la façon dont le monde est entré dans l’anthropocène, ère débutée quand les activités humaines ont commencé à impacter l’écosystème terrestre d’une façon significative.
Vu par les mutins
Le titre de ce documentaire est un peu réducteur car il donne l’idée que l’homme est une espèce mauvaise qui détruit la gentille nature... Mais ce que montre ce film très documenté et très bien réalisé, ce sont les ravages du capitalisme et de la révolution industrielle depuis le XIXè siècle. Le fait donc de quelques industriels, politiques, institutions, qui détruisent l’humanité pour le profit de quelques voraces jamais rassasiés.
Revue de presse
Libération : "Pas d’interviews de scientifiques ou de responsables politiques, seulement une voix off pour narrer l’histoire de deux siècles de surexploitation de notre planète. Les images d’archive, musiques d’époque, publicités hallucinantes s’enchaînent. Des débuts du charbon en Angleterre à l’arrivée du pétrole américain, en passant par le colonialisme, on suit l’accélération de l’extractivisme. Les manœuvres des gros industriels, par exemple pour limiter le tramway électrique outre-Atlantique au profit de l’automobile, et les occasions ratées des politiques pour promouvoir des modes de vie plus durables sont aussi racontées."
Usbek & Rica : "Fondé sur les recherches de L’Evénement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, paru au Seuil en 2013, dans lequel l’historien des sciences Christophe Bonneuil et l’historien de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz proposent une perspective critique et politique sur la notion d’anthropocène, le documentaire de Jean-Robert Viallet égrène au long des 100 minutes un constat de plus en plus accablant, appelant à dépasser l’équation simpliste « industrie polluante = réchauffement climatique », pour mesurer le poids des lobbys, pour retracer les choix politiques ayant mené à l’exploitation des ressources et des travailleurs des pays du Sud, pour revivre également les espoirs déçus des années 1970 - quand Jimmy Carter installait, 40 ans avant Obama, des panneaux solaires sur la Maison Blanche et tenait un discours célèbre, rétrospectivement jugé prémonitoire, sur le non-sens de la société de la consommation - jusqu’au revirement soudain des années 1980 des années Reagan et Thatcher. "
Aller plus loin
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