Synopsis
À partir de 10 ans
Belleville, 1963. Alain, petit garçon d’une dizaine d’années, vit seul avec sa mère, qui tient une épicerie café de la rue des Cascades. L’arrivée de Vincent, l’amant noir de sa mère vient bouleverser son existence. Autant par racisme ordinaire que par jalousie, l’enfant commence par rejeter le nouveau venu. Par sa grande gentillesse, son humour et son imagination, Vincent désarme les a priori du petit garçon qui devient son meilleur allié. Mais ses copains de jeu n’ont pas forcément le même avis…
Le film est l’adaptation du roman de Robert Sabatier, Alain et le Nègre (1953), salué à l’époque par Les Lettres françaises comme « le premier roman anticolonialiste ».
Avec : Madeleine Robinson, Serge Nubret, René Lefèvre, Lucienne Bogaert...
Revue de presse
Le Monde : "Il flotte un parfum assez rare dans le film de Maurice Delbez, Rue des Cascades (1964), chronique d’une enfance dans le Paris populaire des années 1960. Pas seulement l’odeur du bon pain d’autrefois, mais les effluves plus subversives des conversations au bistrot d’Hélène. Chez elle, ça discute, ça se dispute sur l’actualité ou la vie de tous les jours, la décolonisation, les femmes, l’amour. L’ancienne prostituée règle leur compte aux machos ; le vieux réac dispense ses leçons d’histoire ; Lucienne, mariée à un homme âgé, retrouve le sourire avec son jeune amant… Hélène la patronne, interprétée par Madeleine Robinson, est l’image de la tolérance : elle élève seule son fils, Alain, un galopin dont la vraie vie commence après l’école. Hélène a pour amoureux Vincent, noir et visiblement plus jeune qu’elle. Mais elle se sent vieille, et inquiète. « Le Nègre », son fils a du mal à l’accepter."
Télérama : « Le réalisateur ne se contente pas de peindre ce perchoir populaire à titis. Il aborde des sujets loin d’être évacués aujourd’hui, comme le racisme et la liberté d’aimer (...) un vibrant plaidoyer en faveur du désir féminin »
Le Canard enchaîné : « Le propos féministe reste pertinent, la peinture du vieux Paris est saisissante et les enfants pleins de fraîcheur »
Les Cahiers du cinéma : « En voyant Rue des Cascades aujourd’hui, c’est aussi le présent qui est mis en question par le jeu de contrastes opérant entre les deux époques : ce qui du racisme ordinaire s’est atténué (…) mais aussi ce qui persiste d’inégalités dans la place accordée aux personnages et comédiens noirs sur les écrans de cinéma. »
La septième obsession : « Le film joue habilement de ce regard d’enfant et s’en sert pour démonter tous les clichés xénophobes »
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Maurice Delbez
Scénario : Maurice Delbez, Jean Cosmos
D’après le roman de Robert Sabatier, Alain et le Nègre (Éditions Albin Michel, 1953)
Dialogues : Jean Cosmos
Décors : Pierre Guffroy, Jacques Douy
Photographie : Jean-Georges Fontenelle
Cadrage : Jean Benézech
Son : Jean Labussière
Montage : Andrée Verlin
Musique : André Hodeir (éditions Meridian)
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