Synopsis
Quand Pierre de Bousquet de Florian et la DST mentent à propos de Georges Abdallah.
En exclusivité pour les abonnés de CinéMutins, voici un extrait des rushes du tournage du film de Pierre Carles en cours de montage.
Dans les oubliettes de la République : Georges Abdallah, le film-enquête de Pierre Carles, produit par Annie Gonzalez (C-P Productions), sur la tentative d'exécution d'une « peine de mort lente », en France, à l'encontre d'un militant communiste libanais ayant appartenu à un groupe armé pro-palestinien, sera prochainement visible dans des festivals de cinéma. Il sortira en salles dès lors que les difficultés de financement rencontrées par ce long-métrage indépendant auront été surmontées.
Une version quasi-définitive du film sera projetée en avant-première à Auch, le vendredi 3 octobre 2025 (au festival Indépendance(s) et création), puis à Montpellier, au CINEMED (festival du cinéma méditerranéen) le dimanche19 octobre 2025.
Comme on le découvrira dans ce documentaire, Georges Abdallah a quasiment tout subi en matière d'opérations de désinformation, de manipulations policières et de pressions exercées sur la justice française pour éviter qu'il soit libéré. Un seul exemple : en mars 2007, le directeur de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) Pierre de Bousquet de Florian a signé une note présentant Georges Abdallah comme un « ancien chrétien marxiste » s'étant « converti à l'islam » au contact d' « éléments radicaux maghrébins » qu'il côtoyait en détention. Sous-entendu : le militant communiste est désormais islamiste et non plus marxiste. Il s'agissait en réalité d'une manipulation policière. Pour Yves Bonnet, l'un des prédécesseurs de Bousquet de Florian à la tête de la DST, l'énonciation de cette contre-vérité devant les juges de l'application des peines constituerait une « forfaiture ». La journaliste Clara Menais a tenté d'interroger Pierre de Bousquet de Florian à ce sujet (qui, pour la petite histoire, a fini sa carrière comme... directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin). Le responsable policier s'est retranché derrière le « secret défense » pour éviter de répondre aux questions de la journaliste.
Cette opération de désinformation de la DST a très probablement joué un rôle dans la non-libération de Georges Abdallah en 2007. Quelques mois plus tard, lors de l'audience d'examen de la demande de libération conditionnelle, l'avocat des Etats-Unis Georges Kiejman s'est, en effet, appuyé sur la note de la DST pour convaincre les juges que le risque subsistait qu'Abdallah « rejoue un rôle violent » une fois sorti de prison, alors que son pays – le Liban – n'était plus occupé par l'armée israëlienne avec l'appui des Etats-Unis à ce moment-là.
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