Synopsis
Pendant la guerre d'Algérie (1954-1962) des Français aident l'organisation du F.L.N. en France. Attachés aux idéaux de la République (Liberté. Égalité. Fraternité) ou révolutionnaires tiers mondistes, ils sont considérés comme des traîtres par la majorité de la population. Ils voulaient construire un pont d'amitié entre les peuples. Ils ont payé de la prison et de l'exil leur engagement. Silencieux depuis 30 ans, ils témoignent aujourd'hui.
Hébergements, faux papiers, passages de frontières, transports de fonds. Ils voulaient construire un pont d'amitié entre les peuples. Ils ont payé de la prison et de l'exil leur engagement. Quatre anciens du réseau Jeanson se remémorent cette période.
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LE FILM VU PAR LES MUTINS
Le film ouvre sur ces paroles radiophoniques :
"En direct avec vous, voici Jean Nocher. C'est par un sursaut de colère et d'indignation que vous venez de réagir dans vos lettres aux atroces des positions des soi-disantes intellectuelles qui, en plein tribunal militaire, ont osé prêter main forte aux égorgeurs d'enfants du FLN en reniant la morale et en injuriant la France. On aura entendu un certain nombre de professeurs ou des grivins de langue française, du nom d'Adamhoff, Lanzmann, Brüller, Maspero, Mandeuse, Tcharnéki ou plus simplement Mabille, déclarés textuellement des juges, nous approuvons la désertion et eudons les terroristes qui effacent la honte d'être français. Tous les moyens sont bons pour faire triompher les félagas qui sont les résistants de 1960, Sikh, la France se dégrade et les Français sont des criminels de guerre, tous ensemble, plutôt, avec le FLN, recic. Tout cela pendant que nos soldats se font tuer en Algérie par les protégés de ces messieurs qui croient être patriotes en épousant le nationalisme d'enfance et qui croient se libérer en se livrant pieds et points liés aux anciens nazis qui instruisent les félagas. Eh bien non, il faut que les résistants se désolidarisent de ça et je suis sûr que vous serez tous d'accord pour qu'un sursaut de la conscience des Français que nous sommes balaie ces inconscients et les effaces de la mémoire des vivants ne fussent que par respect des morts. À demain, bonsoir." (extrait de l'émission En direct avec vous)
Quand on entend ces mots de cet ancien résistant, gauliste, député de la Loire dans les années 50, anticommuniste acharné, on mesure la fracture qu'a créé la guerre d'Algérie. Aujourd'hui cette fracture est loin d'être réparée et le film de Richard Copens nous permet de mieux comprendre notre époque. Il faut le voir aussi en regard avec des films de René Vautier ou encore Deux vies pour l'Algérie et tous les damnés de la terre, de Jean Asselmeyer/Sandrine et Malika Charlemagne
Fiche technique :
Auteur : Richard Copans
Image : Richard Copans
Son : Olivier Schwob
Montage : Stan Neumann
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