Synopsis
1963, le jeune cinéaste Bertrand Blier, dans un dispositif de studio, réalise une succession d’interview de onze jeunes intervenants de 15 à 22 ans qui sont interrogés séparément. Les questions portent autour de leur enfance, leur famille, leur représentation de l’amour, leur avenir et celui de la société au coeur des trente glorieuses, moins de vingt ans après la fin de l'occupation nazie. Ce sera interdit aux moins de 18 ans et retiré de la liste des films présentés au Festival de Cannes 1963.
Sur une idée de Gérard Hédin - Images : Jean-Louis Picavet - Musique : George Delarue.
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Revue de presse
Le Monde : Un curieux film, en vérité, que ce film réalise par Bertrand Blier, et qui risque de provoquer plus d'un malentendu. Sa forme, déjà, est déroutante. À première vue il s'apparente aux enquêtes et aux expériences de cinéma direct d'un Jean Rouch par exemple. Hitler, connais pas (1) est un film sans scénario et sans acteurs professionnels. Mais cette ressemblance n'est que superficielle. En effet, tandis que Jean Rouch cherche à " surprendre " la réalité et à nous la livrer à l'état brut, en limitant au maximum dans son travail l'intervention humaine, Bertrand Blier, dans Hitler, connais pas, n'a cessé de " faire du cinéma ", tant au stade de la prise de vues qu'à celui de la mise en ordre finale. Non seulement il a imposé à ses personnages les diverses servitudes du rituel cinématographique - maquillage, éclairages, essais de voix, etc. - mais il a utilisé avec une entière liberté, selon son goût, et dans une perspective artistique qui lui était personnelle, les documents ainsi obtenus.
France Inter : L'émission Affaires sensible consacré au film à écouter ici
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