Happy Âphivoat ! (Joyeux Développement !)

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Bande annonce
Réalisation Kosellek Romain
Année 2019 Durée 54 min Langue VOSTFR

Synopsis

Dans la campagne cambodgienne, des paysans fauchent à la main sous le soleil. Derrière eux dans la rizière, deux moissonneuses-batteuses font de même en quelques minutes, tout en séparant le grain des tiges. Le long de la route en construction, les camions qui transportent les sacs de riz croisent les camions qui emmènent les ouvrières à l’usine. Plus loin, des milliers de travailleurs percent, coupent et assemblent au rythme des machines.
À Phnom Penh à l’ombre des tours, les ouvrières du textile manifestent devant les vitrines des magasins de luxe désertés. En filmant les traces de la métamorphose que connaît le Cambodge, en recueillant la parole des ouvrières qui témoignent de leurs conditions de travail, Happy Âphivoat se fait l’écho d’une histoire mondiale des luttes sociales.

Le Cambodge

Au Cambodge, le mot « âphivoat », développement en khmer, est dans tous les discours politiques et économiques. Officiellement, c’est le développement d’un pays, d’un peuple dans son ensemble.

Après les cinq ans de dictature des Khmers Rouges qui ramena le pays à l’âge de pierre ont succédé dix ans de guerre civile. À la fin de cette période, le pays s’ouvre à l’économie de marché et un traité de paix est signé en 1991. Après les années de guerre, le pays était complètement détruit : plus de cadastre, deux médecins diplômés dans tout le royaume, des infrastructures inexistantes… Le Cambodge entre alors dans le capitalisme mondialisé, adoptant à marche forcée ses codes, sa culture, ses lois, et ses objectifs. Toute l’économie est désormais dirigée vers l’export pour doper la croissance. En vingt ans, le nombre d’usines textiles passe de 90 à plus 400. Elles concentrent aujourd’hui plus de 700 000 ouvrières.

Pendant l’hiver 2013-2014, les ouvrières du textile de la banlieue de Phnom Penh, la capitale du pays, manifestent massivement pour réclamer une augmentation de salaire. Ces manifestations seront vite réprimées, puis interdites. En janvier 2014, la police militaire finit par ouvrir le feu sur les manifestants et fait six morts. La nouvelle classe ouvrière cambodgienne fait ses premiers pas, se cherche en tant que sujet politique et teste ses seules armes : les manifestations et la grève par la force du nombre.

Le réalisateur

Après des études en mathématiques fondamentales et plusieurs années passées à voyager, j’ai été pendant 5 ans administrateur d’une compagnie et d’une école de théâtre à Paris. En 2007, je découvre la vidéo et en collaborant sur le reportage Courants contraires, sur les aménagements du Mékong. En 2014, je décide de quitter mon poste d’administrateur pour me consacrer pleinement au cinéma et j’intègre le Master de Réalisation Documentaire de Lussas. Après une politisation progressive à travers les voyages et la lecture, je commence à militer en 2009. Depuis je m’intéresse assidûment à l’histoire, l’économie et la géopolitique. Aujourd'hui, je conçois mon engagement comme la nécessité de « crier plus fort pour ceux qui luttent et ne peuvent pas crier ».

Fiche technique et artistique

Scénario, réalisation et image : Romain Kosellek
Accompagnement à l'écriture : Ève Tailliez
Son : Eric Ghersinu
Montage : Rodolphe Molla
Montage son : Olivier Dandré
Mixage : Cédric Colin
Graphisme : Frédéric Doazan
Production : Jean-Marie Gigon - SaNoSi Productions

 

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Proposé par SaNoSi Productions Pays de production France Zone de diffusion Monde / France

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