Bruno Muel (1935-2023) débute sa carrière dans les années 1960 comme chef opérateur et cadreur sur des documentaires et films engagés, participant à différents collectifs, avec Marceline Loridan-Ivens, Jean-Pierre Sergent, Chris Marker, René Vautier, Jean-Pierre Thorn, Mohamed Zinet... Il participe à l’aventure de SLON (Société pour le Lancement des Œuvres Nouvelles) puis de l’ISKRΑ, structures de production collectives créées autour de Chris Marker avec la productrice Inger Servolin pour donner la parole aux luttes ouvrières, anticoloniales et sociales. Bruno Muel tourne notamment avec les ouvriers des Groupes Medvedkine à l'usine Rhodiacéta à Besançon puis à Peugeot Sochaux. En 1973, avec le soutien des ouvriers du groupe Medvedkine de Sochaux il tourne, avec Théo Robichet, Septembre chilien, lors du coup d'Etat de Pinochet, un film qui a marqué toute une génération. Filmeur des luttes de son temps, Bruno Muel beaucoup oeuvré en Afrique et en Amérique latine, Amazonie à dos de mulet, dans la jungle avec les FARC en Colombie.
Documentaire, Afrique - 17 mn -
En 1972, Bruno Muel et une petite équipe du collectif SLON se rendent clandestinement au Mozambique, alors sous domination portugaise, pour filmer le combat du FRELIMO (Front de Libération du Mozambique).
Le film montre la vie quotidienne dans les zones libérées : l’organisation des écoles, la santé, l’agriculture, la formation politique, mais aussi la lutte armée menée par les guérilleros contre l’armée coloniale.
Documentaire, Des films pour les caisses de grèves - 50 mn -
La chaîne chez Peugeot dans les années 70. Son direct et image simple, assourdissante image. C’est là l’essentiel de l’empire Peugeot : l’exploitation à outrance du travail humain ; et en dehors, cela continue.
