Synopsis
Sous le soleil de Sicile, Oscar récupère de la ferraille avec son père. A l’autre bout de la ville, Stanley le Nigérian vivote grâce aux petits travaux donnés par le prêtre de la paroisse. Tous deux ont le même désir, celui d’une vie meilleure…
Revue de presse
Culturopoing.com : "Il mio Corpo" est un film magnifique sur ceux qui sont regardés par en-haut, et sur l’impossible relation au père.
Le Monde : " Personnages pasoliniens, temps long du travail que prolonge le rêve et grandeur de la rencontre avec les habitants : ce film en forme de cycle de vie est tout simplement solaire."
Les Inrockuptibles : " Un film épatant qui réveille les fantômes du néoréalisme italien."
Libération : "Il Mio Corpo est un beau film de mauvais rêve, aux corps sans nom donc, épiphanies en clair-obscur, resplendissants, sublimés, «fictionnés» (parfois trop), à l’image du coin de Sicile où Pennetta a tourné [...]."
Festivals
ACID CANNES - 2020
FESTIVAL VISIONS DU REEL, COMPETITION INTERNATIONALE, - Nyon, 2020
ANNECY CINEMA ITALIEN - 2020
Le film vu par sont auteur
Je suis tombé amoureux de l’île ainsi que de sa face cachée. Dans chacun de mes films, je m’intéresse à des personnages marginaux, invisibles aux yeux de la société. J’ai voulu montrer ce monde de laissés pour compte. Pendant que je tournais mon premier film, j’ai été témoin de problèmes liés aux flux migratoires. Dans tous mes documentaires, je me pose la question du point de vue. Comment regarder la réalité de l’immigration de manière inédite ? Je pense qu’à l’époque je n’étais pas assez mur pour parler de ce sujet. Il m’a fallu cheminer intérieurement et artistiquement. Dans mon film suivant, Pescatori di corpi (2016), j’ai testé un dispositif basé sur des histoires parallèles que je reprends dans Il mio corpo. Mais avec ce dernier film, j’ai brouillé davantage la frontière entre le documentaire et la fiction. J’ai toujours travaillé cet aspect dans mes films précédents mais la volonté d’abolir cette limite est plus forte ici. Au départ, je voulais filmer les mines de soufre. Je savais que la Sicile était le premier producteur au monde jusqu’aux années 1970-1980. Sur place, j’ai vu ces mines abandonnées qui sont devenues pour certaines des décharges. En Sicile, le traitement des déchets est un gros problème. Pendant la Seconde Guerre mondiale, c’était la région la plus riche après Turin. Aujourd’hui, il ne reste plus que des vestiges de cette richesse. Les gens sont partis quand les mines ont fermé, entraînant la disparition du seul pôle d’activité. C’est en faisant mes repérages que j’ai rencontré Marco et sa famille. Le métier de ferrailleur est l’un des plus courants pour ceux qui sont restés. Je pensais que Roberto, l’aîné de la fratrie, serait le personnage principal avant qu’Oscar ne s’impose comme celui-là.
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