Synopsis
Un an après la révolution cubaine, Sergio, un intellectuel bourgeois aisé, décide de rester vivre dans son pays malgré l’exil de sa famille vers les Etats-Unis. Mais les bouleversements sociopolitiques viennent changer l’environnement et Sergio se trouve tiraillé entre un passé qu’il refuse et une situation nouvelle à laquelle il n’adhère pas. Il cherche alors à comprendre le contexte dans lequel son pays se trouve, ce qui lui est arrivé, passant en revue sa propre vie et ses relations avec ses maitresses, Elena et Hanna.
Avec : Sergio Corrieri, Omar Valdés, Rene de la Cruz...
Revue de presse
Les Inrockuptibles : C’est l’histoire de Sergio Carmona Mendoyo, un bourgeois de La Havane approchant de la quarantaine. C’est aussi l’histoire de Cuba entre l’invasion ratée de la baie des Cochons par des forces contre-révolutionnaires armées par les Etats-Unis en 1961 et la crise des missiles, la guerre en suspens de l’automne 1962. C’est l’histoire des témoins de l’histoire et de l’épuisement du sens de l’histoire. Et ce n’est pas une histoire mais une crise : la crise d’un individu, celle d’un pays et celle d’un monde, la crise de toute signification, et avec elles tous les sursauts, les coups de reins pour s’en sortir. Pas de film plus critique que ce film-là.
Critikat.com : "Dès le générique, enflammé d’une musique caribéenne tonitruante et grave, Mémoires du sous-développement affirme une liberté formelle que tout le film défend avec un aplomb aussi léger que profondément déterminé. Retours brusques dans le passé, pénétration constante de l’histoire intime avec les événements qu’a connus Cuba, chronique en voix off d’un présent décevant, images d’archives, mélange conflictuel entre la représentation de la guerre et de la torture et celle d’une vie luxueuse et mondaine… : les procédés d’un cinéma quasi expérimental constituent l’élément le plus remarquable de cet essai cinématographique dont le flux inconstant, la non-linéarité et la conscience de sa puissance réflexive font penser aux meilleures réalisations de la Nouvelle Vague. Godard, Antonioni, Resnais – ce dernier furtivement cité au détour d’un plan – ne sont pas loin dans cet exercice à la fois stylisé, réfléchi et sincère, qui confirme la grande personnalité artistique de son auteur."
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