Synopsis
Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien, Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.
Revue de presse
Culturopoing.com : Il y a un vrai exploit avec "Les Colons", celui d’éviter l’écueil d’un premier film (trop en faire), instaurer un climat unique, une réussite formelle indiscutable, une immensité de propos naviguant entre la férocité de son message politique et une philosophie transcendantale faisant naître une poésie de l’effroi, une beauté dans l’inhumanité pour un film sombre à la lueur du désespoir.
Libération : Retour aux origines du cinéma pour un récit primitif. Il émane du film une radicalité double à force entêtante : radicalité formelle d’une œuvre au cordeau, austérité intacte des paysages et patience du découpage ; radicalité politique du propos, témoignant du passé barbare du Chili, de ses colons génocidaires devenus notables escamotant les carnages («la mer est devenue rouge»).
Les Cahiers du cinéma : Face à l’omnipotente impassibilité du commanditaire (impérial Alfredo Castro) se déploie, par contraste, une évocation d’une rare violence dont les gros plans autant que les vues d’ensemble sur les étendues désertiques tiennent souvent de la cruauté des fables jodorowskyennes.
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