L'enlèvement

En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l'enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant...

LE FILM VU PAR LES MUTINS

L’Enlèvement s’appuie sur une histoire réelle et folle du XIXe siècle, qui a secouée l’opinion internationale à l’époque. Le vrai enjeu du film repose sur une question universelle : Quand l’otage va-t-il se révolter et sous quelle forme  ? On vous laisse en découvrir les rebondissements. Vous voici face à un grand Bellocchio, tout en finesse, à la sobre mise en scène,  imparable, magnifique.  L'interprétation des acteurs et des actrices nous prend aux tripes dès la première scène et ne nous lâche plus jusqu'à la fin.  L’Enlèvement est, pour nous, un des films à retenir de l'année 2023.

Revue de presse

L'Humanité : Il y a un souffle épique dans L’Enlèvement, de ceux qui peuvent faire tomber des murs.

Transfuge : C’est un plaisir du plan comme il y a un plaisir du texte, Bellocchio aime l’acte cinématographique et nous le transmet, un processus d’une générosité, d’une simplicité savante à l’extrême, et qui suppose de ne jamais vieillir, de ne jamais croire que l’on sait, car on ne sait rien sinon qu’on va mourir comme tous ces êtres ressuscités par un cinéaste.

Les cahiers du cinéma : La quasi-provocation de L’Enlèvement consiste à filmer une non-rébellion, et de superposer cet itinéraire à celui, allégorique, de la naissance du christianisme chez les Juifs – une histoire des religions miniature et difforme, certes, parce que condensée au sein d’un seul petit corps, qui devrait logiquement imploser.

L'Obs : Que ce très grand film bouclé par une séquence incroyable où Edgardo n’abdique rien, ait été ignoré par le jury du dernier Festival de Cannes, surprend. Trop classique ? Trop formel ? Ça ne tient pas un instant.