Synopsis
Au volant d’un vieux camion des années 1970, Bilal, street artiste, et Antoine, réalisateur, se sont lancés dans un voyage de plusieurs mois jusqu’aux confins de la Sibérie.
Au fil des pannes du camion et des rencontres avec les habitants s’improvise une aventure qui les mènera des montagnes des Carpates au cimetière de bateaux de la mer d’Aral, d’Odessa à Vladivostok.
Un voyage artistique, alternant dessins et vidéo, entre road-movie et conte documentaire.
Revue de presse
Positif : Ce n'est pas la moindre vertu de ce remontage, qui conserve son titre emprunté à Deleuze et se fait "conte-documentaire", que de re-susciter l'envie des trajets ardus à bord d'un véhicule souvent incertain. Chaque arrêt ou redémarrage célèbre le partage d'un paysage, d'un moment, d'une camaraderie.
Télérama : Plus qu’un documentaire, c’est une aventure. Où un réalisateur et un dessinateur traversent l’Europe en camionnette, jusqu’en Sibérie. L’un filme, l’autre dessine, les deux nous offrent leur regard, partout où brinquebale ce road-movie humaniste, d’autant plus émouvant que l’un d’eux, le jeune et talentueux street artist Bilal Berreni (alias Zoo Project), est décédé depuis.
Première : Rétrospectivement, le film se voit surtout comme un hommage à Bilal, alias Zoo Project, assassiné en 2013 aux Etats-Unis. [...] Cette bouffée d’air frais est aussi son testament.
Antoine Page
Antoine Page a fait des études d’Histoire de l’Art et de cinéma à la Sorbonne. À la faveur des cours de Nicole Brenez à Paris-I, il réalise ses premiers films dans une veine expérimentale, De la politique et Cap Esterel, diffusés à la Cinémathèque Française, au festival de Locarno ou au FID. Il poursuit ses recherches formelles dans le genre du documentaire de création avec Cheminement et Largo do Machado .
En 2009, il quitte Paris pour le Jura, et s'installe dans l’ancienne « Maison du Directeur » d’une usine de carton. Là, il monte la société de production du même nom avec ses associées, Jeanne Thibord et Sidonie Garnier. Il réalise dans ce contexte trois nouveaux documentaires : Yolande, Maria, Berthe et les autres, Chalap, une utopie cévenole et C’est assez bien d’être fou, avec le street artiste Zoo Project.
En 2014, pour laisser venir les sujets sans forcer les évènements, il tire au hasard le nom d'une ville. Il décide d'aller s'y installer pour y réaliser un film dont, pour l'heure, il ne sait rien. Le sort désigne la ville d’Aniche, dans le Nord de la France. Durant plus d’un an, il filme tout : les gens, les commerces, les lieux. Un jour, il rencontre plusieurs adolescents sur une place. Une relation de confiance se noue. Plusieurs documentaires naissent de cette rencontre fortuite, regroupés sous le titre Wesh Gros.
Après cette expérience fondatrice, ses projets s’inscrivent de plus en plus dans le temps long. Le dernier en date, Toubib est le fruit d'un tournage de 12 ans.
En 2018, il élargit les prérogatives de La Maison du Directeur en intégrant la distribution de films en salles. En parallèle, il fait de la Maison du Directeur un lieu de création et de résidence, dédié à des artistes indépendants, soucieux de travailler en toute liberté.
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