Synopsis
Avec Les Chants de Maladrerie, Flavie Pinatel fait le portrait d’une cité aux formes étonnantes (La Maladrerie d’Aubervilliers) et de ses habitant(e)s. Un documentaire d’un genre particulier, puisque les personnes s’y expriment non pas en parlant mais à travers des chansons. En filigrane, le film dresse un état des lieux poétique du vivre-ensemble en France en 2016.
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Il s’agit d’aborder l’impact de l’architecture et de l’urbanisme sur l’homme et son quotidien. Entre documentaire et comédie musicale, Les chants de La Maladrerie convoquent l’architecture sociale de Renée Gailhoustet et la chanson populaire pour puiser dans les forces vives de la cité et questionner l’utopie du vivre ensemble en banlieue. Donner la parole aux habitants d’une ville qui souffre d’une image violente et difficile pour tenter de dresser le portrait d’une cité vivante et colorée, tel est l’objectif de la réalisatrice qui nous immerge dans la cité de La Maladrerie où hommes et femmes, jeunes et anciens, chantent leur quotidien.
La maladrerie d’Aubervilliers
Conçue à Aubervilliers entre 1975 et 1986, « la Maladrerie prolonge l’expérience ivryenne sur un terrain de 9 hectares, plus vaste mais plus simple. À la frange de la commune, pas loin de son centre, il s’agissait de remplacer un quasi bidonville par un quartier résidentiel d’un millier de logements, où étaient prévus quelques modestes équipements de quartier : des commerces de proximité, un petit centre culturel, les salles d’un foyer de personnes âgées, une maison de l’enfance. (…) Le projet joue la carte de la continuité d’un lieu public piéton, sans référence à un découpage en îlots. L’implantation des bâtiments constitue des espaces d’échelles très différentes, de la minuscule courette au jardin public, des places ouvertes sur les rues périphériques à des enclos préservés, presque secrets, installés parfois en surplomb du terrain naturel. La Maladrerie, dont les formes s’écartent délibérément de l’image-stéréotype de la rigide construction HLM, ne se veut pas pour autant en rupture avec le contexte de la ville (…) : partout où cela est possible, les constructions nouvelles s’accolent aux immeubles existants, effacent du paysage urbain leurs mornes mitoyens aveugles. » (Renée Gailhoustet, architecte)
FICHE TECHNIQUE
Auteur-Réalisateur : Flavie Pinatel
Image : Steeve Calvo
Son : Hadrien Bayard, Jean-Michel Tresallet
Montage : Flavie Pinatel, Mariusz Grygielewicz
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