18 M

Au cœur de Marseille, un collectif décide de mettre à l’abri des mineurs isolés et des familles en demande d’asile: le squat Saint-Just est né. Dans l’ancien couvent qui l’abrite, c’est un véritable quartier solidaire qui se met alors en place: pendant 18 mois, ce sont plus de 1000 habitants qui se succèdent, des mouvements d’entraide qui se créent, des minots qui sont scolarisés, des actions culturelles qui naissent, un accès au soin qui se structure... et tellement plus encore.

Sous-titres disponibles : Anglais - Coréen

«  18 Mois » part à la rencontre de cette action coup de poing devenue un réel lieu de vie, symbole de créativité et d’inventivité. Avec sensibilité, délicatesse et chaleur, ce film documente cette expérience humaine de son éclosion spontanée à son arrêt brutal… avant de revenir sur les graines qu’elle a semées.
Le film s’intensifie en même temps que le nombre d’arrivées : de 4 habitants à l’ouverture jusqu’à 400 à l’automne suivant. Le film ne prétend pas faire de l’angélisme, il montre ainsi les forces et les faiblesses, les échecs et les réussites vécues durant ces 18 mois au sein du squat et des incertitudes de son quotidien : peur d’une expulsion, maison pleine à craquer, manque de dons de nourriture, procès en cours, vie en extrême collectivité, … Mais le film nous convie aussi à des réunions, des moments festifs, des rencontres, des ateliers, des manifestations.
Ce film est donc le témoignage brut des 18 mois au squat Saint-Just. Celui d’un lieu où naît le désir commun de s’entraider et d’imaginer mettre en œuvre un monde plus juste, où la solidarité gouvernerait les choix politiques, où la collectivité serait au centre des priorités.
La caméra, tour à tour discrète et indiscrète, suit pendant 18 mois ces mineurs isolés, ces familles, et ces solidaires, qui se battent pour simplement faire appliquer la loi. Derrière les visages, si proches de la caméra, c’est toute l’exigence d’humanité qui nous est renvoyée.